l"ennemigraine
parce que souvent mettre des mots sur ce que l'on ressent, sur toutes ces choses qui nous pourrissent la vie, sur nos maux, se faire comprendre, c'est compliqué
J'ai volé mon âme à un clown,
Joueur de tam-tam, fan de techno,
Amateur de bête-rave.
Il a enfermé ma tête
Dans un vice sans fin,
Un laminoir, une boîte noire.
Mon oeil s'est kaléidoscopé,
Mes mots se sont télescopés,
Mes mains sont devenues gauchères.
Mes muscles ont joué au tétanos,
Les uns après autres, ils ont dansé.
La nausée s'en est mêlée.
Le clown-plante a étendu ses lianes.
Dans tous les interstices, elles sont entrées.
Mon corps a répondu aux abonnés absents,
Mon esprit a lâché la barre au milieu de la tempête.
J'ai éclaté en mille morceaux.
Le clown-cannibale m'a volé un peu de ma vie
Et s'il prend la relève,
Si le puzzle ne se reconstruit pas,
Coupez-moi la tête.